L'appui de l'avant-pied se fait majoritairement sur le premier rayon (le gros orteil) et le cinquième. Les orteils, courts, mobiles, encaissent bien les contraintes de la course.
La base du cinquième métatarsien a la particularité de recevoir le tendon court fibulaire (ou court péronier latéral). Cette attache musculaire permet de retenir le mouvement d'inversion du pied, c'est à dire freiner une entorse de cheville où l'avant du pied se tordrait vers le dedans.
Lorsque la contraction musculaire est particulièrement vive (ou prolongée et répétée, donnant lieu à une fracture de fatigue), elle peut casser la base du cinquième métatarsien.
Une fracture non déplacée justifie habituellement de repos avec chaussage spécial. La consolidation est lente, souvent deux à trois mois pour remarcher à son aise. En cas de difficultés de consolidation, de fracture déplacée, la chirurgie permet, selon les cas, de réduire, comprimer, aviver, la fracture récalcitrante.
Voici en exclusivité la fracture du 5ème métatarsien d'une patiente qui n'est pas joueuse professionnelle de foot au Brésil, ne joue pas dans un grand club parisien, et ne s'appelle pas Neymar. Elle avait 68 ans. Elle a été traitée chirurgicalement après échec du traitement médical.
2 mois se sont écoulés avant de pouvoir remarcher sans douleur. Elle ne m'a pas dit qu'elle s'était mis au foot depuis.
Dr Julien Rémi
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