Il y a bien deux malléoles (interne et externe). La 3ème est en fait la marge postérieure du tibia.
Cette marge postérieure favorise de beaucoup la luxation de la cheville. Si elle n'était pas réduite la cheville ne serait pas bien stabilisée. En outre, elle laisserait une marche d'escalier dans l'articulation, sur laquelle l'astragale (=talus) viendrait s'user (voir le profil du scanner plus bas).
Sa réduction est nécessaire. Il faut faire solide car les contraintes sont importantes à ce niveau, dans un os tendre. On rajoute des rondelles sur les vis, ou même une petite plaque.
Pour aider à la compréhension, voici des vues au scanner de la même cheville. La cheville a été réalignée dans une attelle postérieure. Les grands déplacements fracturaires entrainent des souffrances cutanées qui peuvent compromettre la chirurgie standard. Il faut alors composer avec l'adaptation des voies d'abord, du matériel léger en percutané, ou un fixateur externe.
Elle ne diffère que de très peu de la chirurgie de la fracture bimalléolaire. La même voie d'abord permet de contrôler les fractures de la malléole externe et de la marge postérieure. La voie d'abord est juste un peu plus généreuse et décalée en arrière.
La marge postérieure est comprimée sur le reste du tibia par des vis élargies par des rondelles, ou par une petite plaque sur des os fragiles.
Le contrôle radioscopique pendant l'opération est indispensable, car une fois que la malléole externe est réparée, il est impossible de distinguer la fracture de la marge postérieure car tout est superposé.
Les suites sont les mêmes que pour les autres fractures de cheville : rééducation immédiate, botte amovible et appui contact 45 jours.
Dr Julien Rémi
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