Même si c'est l'unique moyen d'union solide du membre supérieur avec le tronc, c'est une articulation relativement préservée des contraintes (attaches musculaires nombreuses tout autour de l'épaule, échappements des contraintes dans les autres articulations).
En traumatologie, les cas sont rares, il faut un traumatisme violent et bien placé pour la déboîter, sauf si le sujet est hyperlaxe.
L'examen clinique est très pauvre quand elle est partie en arrière : ça fait juste très mal en haut du sternum...
L'examen clinique est pauvre.
La radio aussi est pauvre.
L'arc antérieur de la première côte se distingue mal, le sternum se distingue mal. L'articulation se projette en regard du rachis et des arcs postérieurs des côtes qui créent des superpositions.
Le déplacement fracturaire est peu important et qui plus est pas dans le plan de la radio mais perpendiculaire à lui.
Il va falloir faire un autre examen en urgence : le scanner.
Sous anesthésie générale,
la réduction est tentée par manoeuvres externes (traction vers l'arrière et vers l'extérieur).
En cas d'échec, un petit abord est réalisé sur la clavicule à côté de l'articulation. Les chairs sont décollées soigneusement (il y a du monde autour !). Un davier permet d'empoigner la clavicule et de la ramener à sa place.
Si elle tient en place, l'intervention est finie, et sinon il faut nettoyer l'articulation et la ficeler en place.
Les suites : un mois de tranquillité avec une petite écharpe, trois mois sans sport violent.
Dr Julien Rémi
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